Un portrait de Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo, vice-présidente, dans les rues de Managua. AFP
La défense déterminée par le Nicaragua de sa souveraineté nationale et ses politiques économiques, sociales et environnementales réussies ont fait de ce petit pays de quelque sept millions d'habitants la cible d'une agression de la part des États-Unis et de ses pays alliés.
Depuis au moins le début du XXIe siècle, si ce n'est avant, deux tendances mondiales très nettes se sont dessinées. Premièrement, l'augmentation de l'agression américaine et européenne à l'étranger s'est accompagnée d'une augmentation de la répression économique et politique intérieure aux États-Unis eux-mêmes et dans les pays alliés. Au cours des deux dernières années, cette répression intérieure a atteint des niveaux extrêmes que la plupart des populations occidentales n'avaient pas connus depuis plus de 70 ans.
Deuxièmement, malgré la disparition apparente de la mondialisation économique dirigée par l'Occident, l'influence des intérêts des entreprises américaines et européennes, sous diverses formes, a coopté l'élaboration des politiques et la gouvernance internationales, comme des auteurs tels que Cory Morningstar et Iain Davis le rapportent en détail depuis de nombreuses années.
Dans le contexte de ces tendances et d'autres, la défense déterminée de la souveraineté nationale du Nicaragua et ses politiques économiques, sociales et environnementales réussies ont fait de ce petit pays de quelque sept millions d'habitants la cible de l'agression des États-Unis et de ses pays alliés.
À l'approche des élections générales du 7 novembre, le Nicaragua est actuellement le pays d'Amérique latine et des Caraïbes le plus attaqué par les gouvernements occidentaux, leurs médias institutionnels et alternatifs et les ONG internationales, pour les raisons suivantes :
- son système de santé a été l'un des plus performants au monde dans la lutte contre le COVID-19 sans restrictions économiques et sans fermeture d'écoles
- elle figure parmi les dix pays où l'égalité des sexes est la plus grande au monde
- son modèle d'autonomie régionale pour les populations autochtones et d'ascendance africaine est le plus progressif et le plus avancé de l'hémisphère.
- elle joue un rôle de premier plan en critiquant les pays riches dans les débats internationaux sur les politiques environnementales mondiales
- son système éducatif est l'un des plus innovants et progressistes d'Amérique latine et des Caraïbes
- son système de santé publique est le plus complet et le plus moderne d'Amérique centrale, avec 21 nouveaux hôpitaux, 46 hôpitaux remodelés et modernisés, ainsi que 1 259 postes de santé, 192 centres de santé et 178 refuges pour femmes enceintes
- ses infrastructures routières sont parmi les meilleures d'Amérique latine et des Caraïbes
- est l'un des pays les plus sûrs de toutes les Amériques.
- elle est le pays de la région qui lutte le mieux contre le trafic de drogue et le crime organisé
- son économie est l'une des plus performantes de la région car elle est aussi la plus structurée socialement de manière démocratique et est pratiquement autosuffisante en matière de production alimentaire
- il entretient d'excellentes relations diplomatiques avec plus de grandes nations du monde que tout autre pays de la région.
Toutes ces réalisations du gouvernement et du peuple nicaraguayens sont fondées sur le programme révolutionnaire historique de 1969 du Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Elle contraste fortement avec les échecs politiques respectifs des pays de la région qui sont des alliés des États-Unis et de l'Europe. Il s'agit non seulement de tous les voisins d'Amérique centrale du Nicaragua, mais aussi de pays beaucoup plus grands et supposés plus développés comme le Chili et la Colombie. Ce fait incontestable est systématiquement supprimé parce qu'il est embarrassant pour les dirigeants de la configuration fasciste du pouvoir des entreprises et des États qui domine aujourd'hui l'Amérique du Nord et l'Europe.
Le Nicaragua fait donc l'objet de faux rapports de la part des médias occidentaux et des ONG, qui qualifient son gouvernement d'antidémocratique, de corrompu et d'incompétent, alors que la vérité est exactement le contraire.
Ce type de campagne médiatique mensongère est très similaire dans les cas de Cuba, de la Bolivie et du Venezuela. Les gouvernements occidentaux et leurs alliés ont attaqué avec succès les peuples de ces trois pays, faisant reculer leur développement social et économique par divers moyens, dont l'agression et le sabotage militaires, toutes sortes d'agressions économiques, ainsi que l'intervention directe dans la politique intérieure. À de très rares exceptions près, les médias d'entreprise et alternatifs et les ONG occidentales soutiennent et encouragent cette criminalité perverse.
Ils rapportent sans critique que leurs gouvernements prétendent promouvoir la liberté et la démocratie pour les personnes dont ils détruisent en fait la vie. Dans le cas du Nicaragua, suite à la tentative ratée de changement de régime en 2018, les intérêts corporatifs appartenant aux gouvernements américains et à leurs alliés ont intensifié l'agression économique, ainsi que la guerre psychologique menée par la diplomatie, les médias et les ONG contre le peuple du Nicaragua. Ils veulent détruire les perspectives de développement social et économique continu du pays, tout comme ils ont essayé de le faire avec les peuples de Bolivie, de Cuba et du Venezuela.
Malgré cela, tout indique que le peuple nicaraguayen votera en masse le 7 novembre pour soutenir le gouvernement sandiniste. Ils le feront parce que leur vie a radicalement changé pour le mieux dans tous les domaines de la vie nationale au cours des 14 dernières années, depuis que le président Ortega a pris le pouvoir en janvier 2007. Partout dans le monde, les gens devraient soutenir le Nicaragua qui défie la tyrannie de plus en plus répressive des élites occidentales, car ce faisant, ils défendront leur propre droit à l'autonomie et à l'indépendance souveraines.
Traduction Bernard Tornare
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