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Publié par Venezuela infos dans Mouvements Sociaux de l´ALBA
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En 20 ans d’existence, l’École Populaire et Latino-Américaine de Cinéma, Télévision et Théâtre (EPLACITE) a réalisé des milliers d’ateliers pour former de futurs cinéastes tels le salvadorien Sergio Sibrián. Dans « Le Tigre et le Cerf« , sa première œuvre, un paysan indigène de 103 ans enseigne la flûte à un jeune apprenti pour qu’il puisse perpétuer la mémoire de la rébellion populaire de 1932. Ce film a reçu le Prix du Meilleur Documentaire Latino-Américain au Festival Sunscreen 2015(Floride) :
En novembre 2015 les membres de la télévision associative Montaña TV (Venezuela) ont réalisé un court-métrage dans le cadre d’un atelier de l’EPLACITE portant sur la fiction populaire. Ils se sont inspirés de la nouvelle Guerre des Tempsde Alejo Carpentier :
En août 2016 les femmes de la télévision associative rurale Camunare Rojo TV (Venezuela) ou des militants du Mouvement Sans Terre du Brésil ont réalisé en quelques jours d’atelier ces deux court-métrages sur l’histoire de la lutte pour la terre :
C’est de ces cinéastes en herbe que nous vous proposons de devenir le parrain ou la marraine.
Pour tout savoir sur l’EPLACITE (Ecole Populaire et Latino-Américaine de Cinéma, Théâtre et Télévision)…
Historique.
Le fait qu’aujourd’hui en Amérique Latine les ondes de télévision restent concentrées aux mains de grands groupes privés explique pourquoi les médias alternatifs tendent à reproduire le langage commercial. Espace permanent de formation pour les jeunes talents populaires, l’EPLACITE veut briser ce joug et former une nouvelle génération de réalisateurs(trices).
L’EPLACITE a été créée en 1994 au Venezuela par Thierry Deronne. En 22 ans, elle a offert plus de mille ateliers à de nombreux collectifs du Venezuela et d’Amérique latine comme le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terredu Brésil, l’École de Vidéo Mésoaméricaine au Salvador, la Fondation Luciernaga au Nicaragua, le Centre de Communication Populaire Aymara SAPHI ARU (Voix des Racines) en Bolivie, l’Association Paysanne de la Vallée du Fleuve Cimitarra (Colombie), les télévisions associatives du Venezuela et du reste du continent, etc…
Chaque mouvement social sélectionne les étudiant(e)s de l’EPLACITE sur la base de leur vocation créatrice et de la motivation à transmettre les connaissances acquises au reste du collectif.
Les enseignants de l’EPLACITE mettent en pratique une méthodologie participative qui part des besoins des mouvements sociaux et usent d’outils adaptés aux rythmes de vie des participant(e)s dont la majorité travaille ou étudie. Les exercices se font tantôt individuellement, tantôt collectivement. Les éléments théoriques sont enseignés comme réponses aux problèmes posés lors des exercices. Les diplômé(e)s sont en mesure de s’engager directement dans les diverses activités d’une télévision associative existante ou d »initier la création d’une télévision dans leur quartier. Le bagage transmis est intégral pour éviter une excessive division du travail et pour garantir la possibilité d’une transmission des savoirs aux mouvements sociaux.
En plus d’être un organisme pédagogique et un espace de production, l’EPLACITE est une plate-forme d’articulation et d’échange entre professionnels du cinéma et mouvements sociaux d’Amérique Latine et des Caraïbes.
Objectifs généraux
Module central des cours de l’EPLACITE (adaptable selon les besoins de chaque étudiant(e) et du mouvement social).
Résultats attendus.
Evaluation participative.
En fin d’études les étudiant(e)s effectuent un stage pratique au sein d’une équipe de production cinématographique, d’une télévision de quartier ou d’un espace théâtral. Il s’agit de développer intégralement une oeuvre nourrie de la participation des habitants, depuis son écriture jusqu’à sa diffusion sur les ondes. Chaque programme, film, pièce de théâtre de fin d’études est montré aux habitants du quartier, aux professeurs et aux étudiant(e)s, et diffusé par voie hertzienne. La proximité et l’appui d’une télé associative offrent l’avantage d’une diffusion rapide, en grandeur réelle, des travaux des étudiant(e)s et d’un feed-back des habitants.
Indicateurs du degré de réussite.
– Capacité des étudiant(e)s de réaliser de manière autonome des programmes, scénarios, films.
– Quantité de programmes produits par les mouvements sociaux et télévisions associatives partenaires.
– Nombre de mouvements sociaux inscrits.
– Nombre de télévisions associatives créées.
– Impact des oeuvres produites dans la solution de problématiques sociales.
A quoi servira la collecte ?
Le but de la collecte est de multiplier l’organisation de cours, stages et ateliers pratiques avec de grands professionnels de l’Amérique Latine pour les étudiant(e)s de l’EPLACITE. Les salaires étant plus bas au Venezuela qu’en Europe, chaque tranche de 1000 euros servira directement à payer intégralement le salaire d’un professeur vénézuélien ou latino-américain pour une année entière ! L’objectif de 4000 euros correspond donc à l’engagement de 4 nouveaux professeurs- intervenants et si nous dépassons notre objectif, le nombre de professeurs croîtra.
Votre soutien fera de vous le parrain ou la marraine d’un ou de plusieurs de ces jeunes talents car vous les aiderez concrètement à réaliser leurs premiers films ou leurs premières représentations théâtrales. Vous apparaitrez comme tel(le) au générique de leurs premières oeuvres.
Né en 1962 à Tournai (Belgique) Thierry Deronne (diplômé en Arts du Spectacle et Techniques de Diffusion, IHECS, Bruxelles, 1985) s’est installé en 1994 au Venezuela pour participer à la formation des citoyen(ne)s en vue de l’appropriation populaire des médias et de la culture. Il y a créé l’EPLACITE ainsi que diverses télévisions associatives. Formateur et réalisateur de documentaires (http://bit.ly/28TFij5), il enseigne également la dramaturgie, la théorie du montage et le documentaire social dans deux universités à Caracas, l’UNEARTE et l’UBV.