par Francisco Rangel Gomez, gouverneur de l'Etat de Bolivar (Venezuela)
Titre original: Patria generosa
Traduction Bernard Tornare
Le Venezuela est l'un des pays qui dans le monde a accueilli, au fil du temps, des milliers d'immigrants. Des familles étrangères ont trouvé ici une garantie de bien-être et la sécurité sociale qu'elles n'ont pas pu obtenir sur leur propre sol. C'est ainsi qu' au siècle passé des centaines d'Européens ont laissé derrière eux la réalité aberrante de l'après-guerre pour s'établir et pour commencer une vie avec de meilleures possibilités dans cette Patrie qui continue d'ouvrir ses bras aux familles étrangères.
Les pays de l'Amérique latine ont aussi été victimes de tensions sociales qui ont obligés des milliers de Chiliens, d'Argentins, de Péruviens, à chercher refuge au Venezuela. La Colombie ne fait pas exception. Nous sommes le pays du Sud qui a la plus grande communautécolombienne, nous parlons ici de familles dont la descendance est vénézuélienne, qui est née et a grandi ici dans le pays où les préférences et les privilèges n'existent pas pour les uns ou les autres. Il n'y a pas de distinction entre un enfant vénézuélien et un enfant colombien dans nos salles de classe, ni dans les centres de santé.
Avec les Colombiens des liens nous unissent par le fait qu'il y a 200 ans nous ne formions qu'une seule nation. Former la Grande Colombie était l'un des grands buts du Père Libérateur [Ndt: Simon Bolivar]. Nous partageons les coutumes, les traditions et une longue frontière, où les Colombiens et les Vénézuéliens coexistent avec tant de proximité que les expressions de la langue sont difficiles à différencier les unes des autres. Nous sommes des nations sœurs, cinq millions de Colombiens sont maintenant naturalisés vénézuéliens.
La "Gran Misión Vivienda Venezuela" (1) a destiné plus de 20 % des maisons octroyées aux familles colombiennes qui dans leur pays n'avaient pas l'opportunité d'accéder à un logement décent comme le leur a procuré le gouvernement national; des éléments à retenir pour comprendre que le peuple colombien est sans aucun doute le bienvenu dans notre Patrie, en maintenant le principe de travailler pour une cause commune, de donner la meilleure volonté pour renforcer le pays qui est à nos enfants et petits - enfants.
Ainsi la mesure légitime (approuvée d'autant plus par la Chambre constitutionnelle du tribunal suprême de Justice), de fermer les passages frontaliers et de réorganiser les politiques pour faire face aux atrocités qui étaient générées est une décision, non au détriment du peuple colombien, mais pour la défense du peuple vénézuélien. Ce dernier a été la cible d'attaques paramilitaires, de la contrebande qui a provoqueé la rareté des aliments et du carburant. Tous ces problèmes générés ont été planifié pour mettre en oeuvre une guerre économique contre le Venezuela, dont nous continuons d'en vivre les conséquences significatives pour notre économie et le plein développement de la Patrie.
Le plan de l'extrême - droite est de continuer à s'acharner contre nous sur le plan international. Nous devons être prêts à dénoncer la haine que cette décision souveraine du gouvernement bolivarien a éveillée et qui a compromis leur honteux comportement. Nous leur avons déjà repris le pétrole que leurs alliés du nord contrôlaient pour le remettre au peuple et de ne plus ainsi laisser cette ressource détournée au profit de quelques-uns.
Maintenant que nous avons fait avorter l'attaque depuis la frontière avec la Colombie, leur intention est de poursuivre un agenda paramilitaire contre notre pays. Nous continuerons donc à restreindre les effets de l'impérialisme qu'a dû subir, pendant des années, le peuple vénézuélien. De ne plus jamais nous nous laisserons imposer, de l'extérieur, l'administration de notre terre et de ses ressources. Surtout maintenant que le peuple vénézuélien s'est réveillé et qu'il est le maître à jamais des avantages de ce pays indépendant.
La paix prévaudra parce qu'un gouvernement responsable existe, celui qui fera valoir avec diplomatie notre souveraineté. La frontière sera rétablie quand le respect mutuel deviendra le principe pour permettre de poursuivre la relation avec la Colombie. Pendant ce temps nous serons garants des droits du peuple colombien et de toutes les familles immigrantes qui vivent et aiment, comme nous, cette belle Patrie.
Nous vivrons et vaincrons.
(1) Programme social national pour résoudre le déficit de logements décents et sûrs.
Source en espagnol:http://www.psuv.org.ve/opiniones/patria-generosa/#.VeVUEvntlBf