Hugo Chavez et son gouvernement, au-delà de la Révolution bolivarienne qu'ils mènent au Venezuela, sont également devenus une force de proposition en matière d'initiative d'intégration et de fraternité en Amérique latine et dans les Caraïbes. A travers l'intégration (à la disposition de laquelle il met l'énorme potentiel énergétique du Venezuela), Hugo Chavez ouvre un nouveau chemin vers le socialisme. Car après plus de 10 ans de gouvernement dans un contexte tumultueux, face à un pouvoir impérial implacable dirigé par les Etats-Unis et sans scrupules dans ses méthodes, Hugo Chavez est arrivé à la conclusion que seul le socialisme, sans le bureaucratisme étouffant, le dogmatisme idéologique et les erreurs du passé, peut apporter la justice sociale et vaincre la pauvreté.
Il a commencé par un essai de pouvoir populaire dans son propre pays. Parallèlement, il offre à ses voisins l'appui de la richesse pétrolière et gazifière vénézuélienne, qui permettent de construire de nouveaux instruments d'intégration régionale. Une intégration dans tous les domaines qui va de la sphère économique jusqu'au politique. Hugo Chavez a joué gros, mais son pari est en train de réussir car il a provoqué un formidable intérêt dans toute l'Amérique latine où l'on reparle maintenant des thèmes du socialisme à la lumière de l'échec total et de l'indiscutable discrédit du néolibéralisme.
Cette résurrection du vieux spectre qui hante les privilégiés, s'appuie sur le vaste soutien populaire qui accompagne, en Amérique latine, la Révolution bolivarienne du Venezuela et qui provoque une très forte préoccupation, c'est le moins que l'on puisse dire, du côté de Washington.