Au Venezuela, le 80% des radios et télévisions appartiennent au domaine privé. Seuls 9% se trouvent dans le domaine public et le reste est dévolu aux secteurs associatif et communautaire. Il faut savoir que l'ensemble des médias privés est concentrés entre les mains d'une trentaine de familles.
La Commission nationale des télécommunications vénézuélienne (CONATEL) a constaté que les fréquences hertziennes de médias de quelques grandes familles étaient illégalement occupées et a entrepris de les récupérer pour les redistribuer. Cette décision, dans une situation similaire, aurait été prise dans n'importe quel pays du monde. En effet, plusieurs stations de radio ont tout simplement ignoré une citation de la Commission destinée à vérifier l'état de la concession et à mettre en ordre leur situation. Après une enquête fouillée, la CONATEL à découvert d'innombrables irrégularités comme l'existence de concessionnaires décédés dont la concession était utilisée illégalement par une tierce personne, le non-renouvellement des démarches administratives obligatoires et même l'autorisation d'émettre.
La loi vénézuelienne est la même que celle du reste du monde. Ainsi trente-quatre stations qui émettaient illégalement ont perdu leur concession.
Immédiatement, les puissants médias vénézuéliens ont dénoncé une "violation de la liberté d'expression", version relayées, bien sur, par la majorité des médias occidentaux. Reporters sans frontières (RSF), fidèle gardien de l'information aux intérêts des Etats-Unis a publié un communiqué dénonçant la fermeture de "trente-quatre médias sacrifiés par caprice gouvernemental" au Venezuela. En résumé, il s'agirait selon ces gens, d'un acte politique pour museler l'opposition.
Or la réalité est tout autre et a été soigneusement occultée par Reporters sans frontières et les transnationales de l'information dans le but de tromper l'opinion publique et de transformer l'image d'un pays démocratique en un régime portant gravement à la liberté d'expression. Manifestement nous sommes manipulés en permanence.
Restons attentifs! Les défenseurs des libertés ne sont pas toujours ceux que l'on croit...