Le 26 septembre prochain auront lieu au Venezuela les élections législatives qui marqueront un tournant important pour ce pays. Inévitablement, la majorité bolivarienne diminuera dans la nouvelle assemblée. En effet, l'opposition avait refusé de participer au précédent scrutin de 2005, ce qui a eu pour effet que les élus sortants sont pratiquement tous pro-Chavez.
Cette fois-ci, elle s'est organisée dans un assemblage d'organisations et de partis qui ont un seul point commun: la haine contre Hugo Chavez. Car la révolution bolivarienne a laissé de profondes traces dans le peuple vénézuelien. Elle a profité en priorité aux couches de la population les plus défavorisées dans les domaines de la santé et de l'éducation. Mais aussi par le développement des infrastructures de base et par le contrôle public des industries stratégiques. Naturellement l'impérialisme américain et l'oligarchie vénézuelienne voient ces incontestables avancées sociales comme une menace contre leurs privilèges.
Pour contrer le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) du président, l'opposition se présente sous le sigle commun du MUD (Mesa de la Unidad Democrática).
Il s'agira de désigner les 165 députés de l'Assemblée nationale. En sachant que 60% des parlementaires (99 sièges) sont élus au scrutin nominal et les autres 40% (66 sièges) à la proportionnelle.. La liste qui dépasse les 50% des suffrages obtient automatiquement 75% des sièges réservés au scrutin proportionnel. Car la Constitution prévoit que les lois organiques (lois qui viennent en dessous de la Constitution mais au-dessus des lois ordinaires) doivent être votées par les deux tiers des députés et que les grandes lois qui habilitent le président à légiférer par décret, doivent l'être par les trois cinquièmes des députés.
Pour simplifier, cela signifie que si l'opposition obtenait 56 sièges sur les 165 que compte l'Assemblée nationale, elle pourrait empêcher l'adoption de toute loi organique. Avec 67 sièges, elle rendrait impossible le vote de lois habilitantes. Or, ce sont ces dernières qui ont permis la réalisation des principales réformes. D'où l'enjeu capital pour le pays de ces élections législatives.
Cela explique l'agressivité des nouvelles campagnes de diffamation lancées, à l'échelle mondiale, contre le président Hugo Chavez. Si l'opposition remporte un grand nombre de sièges au Parlement, il est clair qu'elle utilisera cette position pour faire obstacle aux mesures progressistes et pour démanteler les conquêtes de la révolution bolivarienne.
Le 26 septembre prochain sera un jour capital pour le Venezuela, mais aussi pour tous les peuples épris de justice et de liberté du monde entier...