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Nicaragua : sataniser Ortega et envoyer les Marines.

par Bernard Tornare 18 Septembre 2021, 20:47

Image d'illustration : Daniel Ortega et Rosario Murillo entrant sur la Plaza La Fe le 19 juillet 2018. Photo : Carlos Herrera

Image d'illustration : Daniel Ortega et Rosario Murillo entrant sur la Plaza La Fe le 19 juillet 2018. Photo : Carlos Herrera

Titre original : Satanizar a Ortega y mandar a los marines

 

Par Miguel Angel Ferrer

 

Les États-Unis maintiennent de sévères sanctions économiques, commerciales et financières contre Cuba, le Venezuela, l'Iran, la Corée du Nord et le Nicaragua. Elle l'a fait précédemment contre l'Irak, la Libye et la Syrie. Ces agressions féroces visent fondamentalement à obtenir un changement de régime dans ces pays. Ou, pour le dire plus crûment, le renversement de ces gouvernements. 


Comme on le sait, les sanctions s'accompagnent d'une campagne internationale visant à diaboliser les dirigeants de ces pays. Ce fut le cas avec Salvador Allende au Chili et Manuel Antonio Noriega au Panama.

 

Il en est de même pour Saddam Hussein en Irak, Mouammar Kadhafi en Libye et Slovodan Milosevic dans l'ex-Yougoslavie. Et une fois que les États-Unis estiment que la campagne de diabolisation de ces dirigeants et de ces pays est mûre, ils procèdent à un coup d'État, comme au Chili, ou à une invasion militaire, après des bombardements massifs de la population civile et des villes ouvertes afin d'amadouer la résistance attendue ou possible, comme en Yougoslavie.

 

À Cuba, au Venezuela, en Iran, en Corée du Nord et au Nicaragua, le processus de changement de régime s'est limité à la diabolisation des dirigeants ou à des tentatives de coup d'État ou d'invasion armée. Mais ces deux dernières options dépendent du succès ou de l'échec de la diabolisation du leader.

 

En ce moment même, nous assistons à une tentative de changement de régime au Nicaragua. Toutes les batteries de médias de l'impérialisme et de ses vassaux européens et latino-américains agissent dans ce but. Le slogan est "à l'attaque".

 

Si la diabolisation de Daniel Ortega réussit, l'étape suivante serait un coup d'État ou l'invasion des Marines. Mais dans l'état actuel des choses, il n'y a aucune chance réelle de réussir un coup d'État, pour la simple raison que l'armée sandiniste est révolutionnaire et avec Ortega. Et pour ce qui est d'une invasion militaire, il n'y a aucune chance que cela arrive non plus.

 

Comme tout ce qui se passe en politique, les campagnes visant à diaboliser le leader ont une date d'expiration. S'ils ne réussissent pas dans un certain laps de temps, ils commencent à s'évanouir dans la nature. Cuba, la Corée du Nord, le Venezuela, l'Iran et la Syrie en sont de bons exemples. 

 

Ainsi, l'impérialisme, la droite nicaraguayenne et les droites européenne et latino-américaine, dont certaines sont déguisées en gauchistes, n'ont plus de temps à perdre.

 

Traduction Bernard Tornare

 

Source en espagnol

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