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Le monopole des États-Unis sur leur "arrière-cour" n'a plus l'air aussi sûr

par Bernard Tornare 20 Septembre 2021, 16:03

Le monopole des États-Unis sur leur "arrière-cour" n'a plus l'air aussi sûr
Par Arturo Rosales 


Lors de la relance de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) à Mexico le 18 septembre, il y a eu un invité surprise à la fin du débat et des présentations du sommet.

 

Le président chinois, Xi Jinping, a prononcé un discours vidéo lors du 6e sommet de la CELAC, appelant à la construction d'une communauté avec un avenir commun. En tant que principal partenaire commercial et d'investissement de la CELAC, et étant donné que les États-Unis et le Canada ne font pas partie de cette organisation, la présence de Xi, bien que sur vidéo, peut être considérée comme un coup dur pour l'hégémonie américaine dans la région.

 

La coïncidence ou non avec l'annonce du pacte de sécurité tripartite entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie (AUKUS) visant à garantir la paix et à protéger les intérêts occidentaux dans le Pacifique et la mer de Chine méridionale, l'arrière-cour de la Chine, est une question discutable - mais l'exclusivité de l'arrière-cour pourrait devenir une chose du passé.

 

Qu'a dit le président XI dans son discours ?


À l'invitation du Mexique, qui assure la présidence tournante de la CELAC, le président Xi Jinping a prononcé son discours vidéo lors du sommet. (Remarque : il ne s'agissait pas d'un haut fonctionnaire ni même du Premier ministre chinois, mais de l'homme lui-même).

 

Xi a souligné qu'il y a 10 ans, la CELAC est née des efforts des pays d'Amérique latine et des Caraïbes pour poursuivre leur indépendance et rechercher la force dans l'unité, ce qui a constitué une étape importante dans le processus d'intégration régionale. Au cours des dix dernières années, la CELAC a joué un rôle important dans le maintien de la paix et de la stabilité et la promotion du développement commun dans la région.

 

Xi a déclaré que la Chine attache une grande importance au développement des relations avec la CELAC, et soutient la CELAC dans la coordination des pays régionaux pour mener à bien la coopération et faire face aux défis.

 

"En juillet 2014, les dirigeants des pays régionaux et moi-même avons annoncé conjointement la création du Forum de la Chine et de la CELAC, qui a développé une nouvelle voie pour la coopération globale entre la Chine et l'Amérique latine", a déclaré Xi.

 

Il a ajouté qu'au cours des sept dernières années, le forum a prospéré et est devenu une plateforme majeure pour rassembler les forces amies de tous les horizons en Chine et en Amérique latine, et a apporté des contributions importantes à l'approfondissement des relations Chine-Amérique latine.

 

Xi a souligné qu'après avoir résisté à l'épreuve de l'évolution du paysage international, les relations entre la Chine et l'Amérique latine sont entrées dans une nouvelle ère caractérisée par l'égalité, les avantages mutuels, l'innovation, l'ouverture et des bénéfices tangibles pour les populations.
"L'amitié Chine-Amérique latine est ancrée dans le temps et profondément ancrée dans le cœur des gens", a déclaré Xi.

 

Il a noté que depuis l'année dernière, face à l'épidémie inattendue de COVID-19, la Chine et l'Amérique latine se sont prêtées main forte et ont mené une coopération tous azimuts contre la pandémie.

 

"La Chine continuera à fournir un soutien aux pays d'Amérique latine et des Caraïbes au mieux de ses capacités, et aidera les pays de la région à surmonter la pandémie à une date précoce et à reprendre le développement économique et social", a déclaré Xi, ajoutant que la Chine est prête à travailler avec les pays d'Amérique latine et des Caraïbes pour surmonter les difficultés ensemble et créer conjointement des opportunités pour construire une communauté d'avenir partagé entre la Chine et l'Amérique latine".

 

Il s'agit probablement de l'un des principaux développements géopolitiques et géostratégiques dans la région depuis l'élection d'Hugo Chavez à la présidence du Venezuela en décembre 1998.
Ainsi, alors que le président "nerveux" Joe Biden fait des déclarations absurdes selon lesquelles le Venezuela est le principal pays de transit pour les drogues entrant aux États-Unis et pour la culture de la coca et de la marijuana - ce qui contredit de manière flagrante le rapport de l'ONU sur la culture et le trafic de drogues dans la partie nord de l'Amérique du Sud - le président Xi offre sa coopération et son soutien. Quel homme politique choisiriez-vous ?

 

Vous devriez commencer à apprendre le mandarin !

 

Traduction Bernard Tornare

 

Source en anglais

 

Voici la vidéo du discours de Xi avec les sous-titres en espagnol et en anglais.

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