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Illustration : Juan Guaidó - Photo: Natacha Pisarenko Associated Press
Titre original : IN VENEZUELA, REACTIONARY GUAIDÓ HUMILIATED BY ASSEMBLY DEFEAT
Le coup d'État américain avec leur marionnette Guidó est devenu une tragique comédie. Les reportages des médias américains sur ce qui s'est passé lors des élections à l'Assemblée nationale ont propagé les fausses informations que nous attendons des grands médias sur les événements au Venezuela. Ces derniers ont prétendu que le président Maduro avait pris la tête de l'Assemblée alors qu'en réalité, l'Assemblée a élu quatre nouveaux dirigeants, un président, deux vice-présidents et un secrétaire. Les quatre personnes élues sont issues de partis d'opposition qui s'opposent au gouvernement de Maduro. La réalité n'est pas que Maduro a pris le pouvoir, mais que l'opposition ne soutient pas Juan Guaido et est divisée sur la manière de concurrencer le parti de Maduro.
Luis Parra, du parti d'opposition de droite Primero Justicia, les trois autres dirigeants élus de l'Assemblée nationale et les autres membres de l'Assemblée qui ont mené l'effort contre Guido ont tous été sanctionnés par le gouvernement américain. La Primero Justicia est le parti d'opposition des leaders de l'opposition extrémiste, Julio Borges et Henrique Capriles. Parra a été expulsé du parti quelques jours avant le vote. Ont également été sanctionnés le premier vice-président Franklin Duarte du parti chrétien conservateur COPEI, le deuxième président Jose Noriega du propre parti Voluntad Popular de Guaidó, et le secrétaire Negal Morales de l'Acción Democrática néolibérale. Ont également été nommés les principaux législateurs de l'opposition, José Brito, Conrado Perez et Adolfo Superlano. Le secrétaire au Trésor Stephen Mnuchin a déclaré qu'ils seraient sanctionnés jusqu'à ce qu'ils reconnaissent "Juan Guaido comme leur leader légitime".
La Constitution prévoit que l'élection de l'Assemblée nationale doit avoir lieu en 2020. La date de l'élection n'a pas encore été fixée. Certains membres de l'opposition, voyant une probable victoire électorale du parti de Maduro, pourraient décider de boycotter l'élection. Une stratégie de boycott a été utilisée par certains dans l'opposition pour la dernière élection présidentielle qui a été remportée par le président Maduro. Le boycott est utilisé afin de saper la légitimité d'une élection que l'opposition sait qu'elle va perdre. L'élection de l'Assemblée nationale sera le premier test démocratique de la force de l'opposition et du président Maduro depuis la tragique comédie de l'échec du coup d'État fantoche. KZ
Le "président intérimaire" autoproclamé du Venezuela, Juan Guaidó, a subi un revers humiliant lors du vote de l'Assemblée nationale de ce pays, le 5 janvier dernier. Il a été destitué en tant que chef de l'organe parlementaire.
Tout au long de l'année 2019, Guaidó a été la marionnette désignée de l'impérialisme américain au Venezuela. Il a fait cinq tentatives avec un régime réactionnaire et pro-américain pour renverser et remplacer le gouvernement bolivarien dirigé par le président Nicolás Maduro. Guaidó n'avait aucune base parmi les Vénézuéliens en dehors de son propre cercle électoral et peu de crédibilité, même parmi l'opposition.
Son principal soutien provenait des pires agents impérialistes alliés à l'administration Trump : Mike Pence, Mike Pompeo, John Bolton, Marco Rubio, Elliott Abrams, de Trump lui-même ; de Luis Almagro, l'agent américain uruguayen à la tête de l'Organisation des États américains, du régime d'Iván Duque en Colombie, de Jair Bolsonaro au Brésil et de l'Union européenne.
L'absence totale de soutien populaire de Guaidó a contribué à faire échouer ses cinq tentatives de coup d'État en 2019. Il était également lié au détournement de l'aide humanitaire et à des liens avec des groupes paramilitaires colombiens, les "escadrons de la mort".
Les partis d'opposition dominent l'Assemblée nationale (AN) depuis le vote de décembre 2015. Apparemment, une majorité des représentants, même ceux qui s'opposent au gouvernement Maduro, étaient dégoûtés par le rôle de Guaidó.
Le 5 janvier, quelque 81 des 150 membres votants ont élu Luis Parra président, en remplacement de Guaidó, qui n'a pas assisté à la réunion. Guaidó a déclaré qu'il n'était pas autorisé à entrer, organisant une séance de photos en escaladant la clôture.
Maduro a reconnu Parra comme le nouveau président de l'AN, déclarant le 5 janvier : "L'Assemblée nationale a voté et il y a un nouveau conseil de direction. C'est dans l'air que Guaidó allait être écarté par l'opposition même". Maduro a critiqué Guaidó pour "ne pas s'être présenté".
Parra a déclaré qu'il allait "poursuivre sur la voie de la réconciliation" avec le gouvernement. (citations de venezuelaanalysis.com du 5 janvier)
Le 8 janvier, Guaidó a déclaré que le vote du 5 janvier était irrégulier et a établi sa propre version de l'assemblée nationale, avec lui-même comme chef.
Cela signifie que Guaidó est le chef autoproclamé d'une assemblée autoproclamée, ce qui, selon lui, lui donne le droit d'être le président autoproclamé. Pence l'a félicité.
Si son manque évident de soutien populaire peut faire de lui un personnage ridicule, le soutien de l'impérialisme américain à Guaidó continue de menacer la révolution et la souveraineté du Venezuela. Le mouvement progressiste des États-Unis doit encore résister à l'ingérence américaine au Venezuela et exiger la fin des sanctions américaines qui ont infligé des souffrances à des millions de Vénézuéliens.
Traduction Bernard Tornare
Cette traduction peut être librement reproduite. Merci de respecter son intégrité et d'en mentionner l'auteur, le traducteur et le blog Hugo Chavez.
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