Les États-Unis doivent être prêts à " commander dans la région ", a déclaré la représentante cubano-américaine Ileana Ros-Lehtinen (Parti républicain), qui préside le Comité des Affaires étrangères du Congrès des USA, à l'ouverture à Washington d'un deuxième sommet de l'extrême droite du continent visant à attaquer les pays progressistes d'Amérique latine. Quand on connait l'influence de ce mouvement, il y a de quoi inquiéter le gouvernement vénézuélien.
En inaugurant cette rencontre qui a réuni putschistes, politiciens de droite, terroristes et même des repris de justice, Ros-Lehtinen a déclaré que " les Etats-Unis ne peuvent pas rester passifs " alors que " des dirigeants élus démocratiquement tyrannisent leurs peuples " et " mettent en danger les démocraties de la région ". Rien que ça.
D'un ton menaçant, la représentante républicaine a exhorté les participants à rester vigilants et à faire en sorte que les gouvernements qui s'écartent des principes démocratiques rendent des comptes .
Pour rappel, c'est pendant les moments les plus sinistres de la dictature de Roberto Micheletti au Honduras que cette politicienne n'a pas hésité à présenter le dictateur comme un exemple de dirigeant pour les pays d'Amérique latine.
Faisant allusion aux sanctions annoncées par Washington contre le Venezuela du fait de ses relations pétrolières avec l'Iran, Ros-Lehtinen a dénoncé les " alliances de certains dirigeants régionaux avec des régimes antidémocratiques ", qu'elle a qualifiées d'élément de dissentiment avec le gouvernement du président Barack Obama .
Ileana Ros-Lehtinen a précisé qu'il s'agit d'un petit pas , mais ces sanctions constituent un message «clair de la part des Etats-Unis».
Ces sanctions violent notamment 14 articles des Charte de l'OEA et de l'ONU (voir billet du 27.05.2011). Elles avaient été précédées par l'habituel bombardement médiatique tentant d'associer le Venezuela au terrorisme.
" Par contre, nous ignorons ce que va faire le gouvernement du Venezuela de Hugo Chavez ", a signalé cette politicienne qui est en outre surnommée " la sorcière du Capitole ".
Des manifestations de milliers de travailleurs, dans divers points du pays, ont immédiatement soutenu le gouvernement vénézuélien dans le rejet de ces mesures illégales des nord-américains.
Pour le moment le gouvernement d'Hugo Chavez poursuivra et renforcera la diversification de ses ventes vers d'autres pays que les Etats-Unis. Mais les menaces contre le Venezuela et de son peuple persistent et ne sont pas prêtes de s'arrêter. Au nom, toujours, de la "démocratie". Et nous européens nous sommes complices.