Les autorités boliviennes ont menacés vendredi l'agence américaine USAID de les expulser si elle continuait de financer des "amis politiques" hostiles au gouvernement socialiste. Le président Evo Morales a affirmé qu'il ne "tremblera pas" à l'heure d'expulser l'USAID si elle " conspire contre notre souveraineté". Pour rappel, l'USAID est très active partout dans le monde où les intérêts des Etats-unis et de leurs multinationales sont en jeux. Leur méthode est toujours la même: financer des formations, des publications et des organisations soutenant des conflits sociaux. Le coup d'état contre le gouvernement d'Hugo Chavez, en 2002 était largement financé par cet organisme.
Il faut dire que Evo Morales est un président qui s'est engagé à bâtir un avenir socialiste pour son pays. Evo Morales est un proche d'Hugo Chavez avec qui il partage beaucoup d'éléments de sa vision socialiste de l'Amérique latine.
Même s'il n'a pas le même charisme que Hugo Chavez, le parcours d'Evo Morales est impressionnant: un triomphe aux élections aux élections pour l'Assemblée Constituante de juillet 2006 qui allait établir les bases institutionnelles du futur Etat Multinational; en 2008 une seconde écrasante victoire (67%), lors du référendum Révocatoire imposé par le Senat, alors contrôlé par l'opposition, dans le but déclaré de le renverser; en janvier 2009, 62% des suffrages exprimés ont approuvé la Constitution Politique de l'Etat.Qui a-t-il derrière cette impressionnante machine à gagner des élections malgré l'hostilité des Etats-Unis, de nombreuses campagnes de pénuries organisées, des tentatives de coup d'Etat, des menaces de cécession et des plans d'assassinat?
Ce qu'il y a, c'est un gouvernement qui a tenu ses promesses électorales et qui pour cette raison a mis en oeuvre une politique sociale qui lui a gagné la gratitude de son peuple. L'internationalisme solidaire de Cuba et du Venezuela a permis la construction de nombreux hôpitaux et centres de soin. D'importantes avancées ont eu lieu en matière de réforme agraire (près d'un demi million d'hectares ont été transférés à des paysans sans terre) et dans la réappropriation des richesses naturelles. Pour ce qui est des hydrocarbures, Evo Morales a su jouer finement: il ne s'agit pas réellement d'une nationalisation car le pays n'en avait pas les moyens techniques, mais la commercialisation a été récupérée par l'Etat, permettant ainsi d'inverser la répartition des bénéfices: de 82% pour les multinationales et 18% pour la Bolivie on est passé à 18% pour les multinationales et 82% pour les Boliviens. En cas de montée des prix, le supplément revient à l'Etat et non aux multinationales. Avec la baisse des réserves mondiales d'hydrocarbure, les multinationales n'ont pu qu'accepter. Bien vu!
Comme Hugo Chavez, Evo Morales participe à transformer l'Amérique latine par le socialisme, de façon démocratique. Ce qui ne plaît pas aux partisans du capitalisme qui, eux, n'hésite pas d'utiliser les moyens les plus antidémocratique pour faire échouer tout progrès social.
Hugo Chavez n'a-t-il pas dit: " Obama est pire que Bush, seule la couleur change?"