Un dictateur qui gagne des élections, c'est fâcheux. C'est à croire que les vénézueliens ne comprennent rien à l'économie de marché et de tout ce qui s'en suit. Le dimanche 26 septembre, le Parti Socialiste Unifié du Venezuela et son principal allié le Parti Communiste Vénézuélien ont remporté les élections législatives. Et de brillante façon, quoique en dise nos médias occidentaux toujours prompts à dénigrer ce qui se passe au Venezuela. En regardant les résultats sur la carte des élections, il faut être daltonien ou de mauvaise foi pour oser parler de "percée de l'opposition", tant le rouge est répandu. Mais soyons sérieux...
En 1998, le Venezuela a subit, comme beaucoup de pays, la crise mondiale de plein fouet. Hugo Chavez a décidé que ce ne serait pas le peuple qui paierait. Il va continuer, avec son gouvernement, à financer la santé gratuite, l'éducation pour tous et la consommation avec les magasins d'Etat. Il ne veut pas revenir à la situation d'avant du Venezuela, un des pays les plus riches d'Amérique latine où l'on pouvait mourir affamé. De toute évidence, le peuple vénézuelien, par son vote, ne s'est pas laissé trompé par la propagande médiatique anti-Chavez, toujours puissante et agressive.
Car, Hugo Chavez a engagé le Venezuela sur la voie d'une vaste révolution démocratique, économique et sociale. Ceci, pour combattre de front la classe dominante vénézuélienne et les Etats-Unis dont les dirigeants se considèrent comme les propriétaires de l' Amérique latine et centrale. Rien n'a été épargné au gouvernement révolutionnaire d'Hugo Chavez. Depuis plus de dix ans, ce ne sont que complots, coups d'Etat, pressions internationales, appui de la CIA au grand banditisme et au narcotrafic...Pourtant ce gouvernement est régulièrement reconduit au pouvoir par les urnes, démontrant ainsi la grande maturité politique du peuple vénézuelien. Ah! si tous les pays qui ont du pétrole étaient des modèles de développement social et humain comme le Venezuela. Par exemple l'Arabie Saoudite qui utiliserait la rente de son pétrole pour l'éducation des filles et l'émancipation féminine plutôt que de couper des mains et de lapider. Ne rêvons pas trop vite, le pouvoir de l'argent veille!
La Révolution bolivarienne démontre, malgré de nombreux vents contraires parfois violents, que l'exploitation néolibérale n'est pas une fatalité.