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Monde : le problème n'est pas la pandémie

par Bernard Tornare 29 Décembre 2021, 20:43

Photo d'illustration : ONU

Par José (Papo) Coss

La cause directe de la pandémie est le modèle économique capitaliste, qui détruit la nature et provoque des maladies en perturbant l'équilibre de notre environnement.

Les véritables causes profondes de cette situation sanitaire mondiale chaotique ne sont pas la pandémie et toutes ses variantes. Il ne s'agit pas non plus de la plus ou moins grande efficacité des vaccins, qui ont dû être développés en si peu de temps.

La cause directe de la pandémie est le modèle économique capitaliste, qui détruit Mère Nature et provoque des maladies en perturbant l'équilibre de notre environnement. Tout cela au nom du profit économique entre les mains de quelques-uns, alors que la pauvreté et les inégalités sociales à l'échelle planétaire augmentent à une vitesse vertigineuse.

Ce scénario complexe est également aggravé par la société de consommation exacerbée, qui favorise ce système parmi les nations les plus développées. C'est la réalité à laquelle nous sommes confrontés, même si les médias commerciaux et traditionnels ferment les yeux sur cette réalité.

C'est la question fondamentale qui doit être analysée et discutée publiquement, comme l'ont exprimé à plusieurs reprises les Nations unies et le pape François, entre autres. Sinon, nous serons confrontés à de nombreuses autres pandémies et catastrophes naturelles, qui entraîneront d'innombrables malheurs pour l'ensemble de l'humanité. "Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre."

En effet, le grand capital avide et insatiable et sa version néolibérale de la privatisation des services publics, n'ont pas d'âme. C'est pourquoi, si nous ne redressons pas la barre pour protéger la nature, consommer moins et partager les richesses, nous allons vers des hécatombes. C'est ce qu'ont déclaré les organismes scientifiques les plus prestigieux.

Les experts les plus crédibles en sciences naturelles l'affirment avec insistance depuis 1992, lors d'une conférence des Nations unies sur "l'environnement et le développement" à Rio de Janeiro. La grave crise climatique planétaire est l'expression de Mère Nature elle-même, qui cherche à se guérir face à tant de mauvais traitements de la part du grand capital.

Au-delà du débat sur l'origine du COVID, habilement géré pour provoquer la panique et la peur dans la population mondiale, il y a les grands intérêts des puissantes compagnies pharmaceutiques. Osons répondre honnêtement à ces questions simples, afin de parvenir à des réponses concrètes, au-delà des théories du complot.

Quels sont les secteurs économiques dans le monde qui ont le plus bénéficié du COVID et de ses variantes, et n'a-t-il pas été l'une des affaires les plus lucratives pour toute la méga-industrie capitaliste de la santé au cours des dernières décennies ?

Savez-vous à combien s'élèvent les profits de ces entreprises pharmaceutiques et de leurs produits dérivés depuis le lancement du COVID ? Pourquoi cette affaire juteuse de marchandisation de la santé comme produit de la pandémie ne fait-elle pas l'objet d'une enquête approfondie ?

Quelle est la raison pour laquelle Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson s'opposent à l'octroi de brevets de vaccins aux pays les plus pauvres ? N'est-ce pas un crime contre l'humanité, compte tenu de la terrible situation sanitaire, notamment en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud ? Ou est-ce que les affaires de ces entreprises sont plus importantes que la vie des plus pauvres ?

Des estimations économiques prudentes chiffrent le chiffre d'affaires récent de la vente des vaccins COVID à plus de 62 milliards de dollars pour la seule année 2021. Ce chiffre dépasse les ventes astronomiques de médicaments destinés à plusieurs maladies historiques telles que le diabète et n'est dépassé que par le cancer.

Combien de temps allons-nous nous concentrer sur les effets de la pandémie, sans nous attaquer aux véritables racines du problème ? Le capitalisme sauvage, la destruction de la terre mère et la marchandisation de la santé.

Traduction Bernard Tornare

Source en espagnol