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Dominic Raab a rencontré Juan Guaido à Londres en janvier, où le ministre des affaires étrangères lui a déclaré le "soutien" du Royaume-Uni
Titre original : Britain’s Theft of Venezuela’s Gold Is Part of Illegal US ‘Regime Change’ Agenda
La décision de la Grande-Bretagne de voler l'or du Venezuela est une violation du droit à l'autodétermination du Venezuela, déclare Fiona Edwards
Le 2 juillet 2020, la Haute Cour du Royaume-Uni a pris la décision scandaleuse d'approuver le vol flagrant par le gouvernement britannique de plus d'un milliard de dollars de contre-passations en or du Venezuela déposés à la Banque d'Angleterre. Il s'agit là de la dernière manoeuvre lâche du gouvernement britannique dans sa quête pour être un partenaire loyal et subalterne dans les efforts de l'administration Trump pour renverser le gouvernement légitime du Venezuela.
Dans leurs aventures criminelles visant à piller l'or, le pétrole et d'autres ressources lucratives du Venezuela, la Grande-Bretagne et les États-Unis s'exposent devant le monde entier comme n'ayant aucun intérêt à soutenir les droits de l'homme, la liberté et la démocratie au Venezuela. Au contraire, la Grande-Bretagne et les États-Unis continuent de démontrer leur mépris total envers le peuple vénézuélien et son droit à déterminer son propre avenir.
La justification du gouvernement britannique pour le vol de l'or du Venezuela est fondée sur une mentalité et une politique impérialistes sans vergogne : le gouvernement britannique est mieux placé que le peuple du Venezuela pour décider qui est le président du Venezuela.
La Haute Cour a noté que le gouvernement britannique "reconnaît sans équivoque" Juan Guaido comme président intérimaire du Venezuela. Méprisé par le peuple vénézuélien, Juan Guaido, qui ne s'est même pas présenté à une élection présidentielle au Venezuela, et encore moins gagné une telle compétition, s'est déclaré président par intérim du pays en janvier 2019 avec le soutien total de l'administration américaine à Washington.
Les Nations unies et la plupart des pays du monde ont rejeté Guaido pour ce qu'il est réellement - un outil de l'administration Trump - et continuent au contraire à reconnaître le président légitime et démocratiquement élu du Venezuela, Nicolas Maduro.
En maintenant leur reconnaissance du gouvernement Maduro, la majorité du monde respecte le résultat des élections démocratiques du Venezuela, au mépris des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d'une poignée d'alliés. La décision de la Grande-Bretagne de voler l'or du Venezuela et de tenter d'en tirer profit pour s'ingérer politiquement dans le pays est une violation du droit à l'autodétermination du Venezuela.
Le vol par la Grande-Bretagne de l'or du Venezuela s'inscrit aussi directement dans la stratégie américaine plus large de "changement de régime". Par le biais de la guerre économique, les États-Unis tentent d'appauvrir la population vénézuélienne à un point tel qu'elle renonce à résister aux tentatives de Washington de renverser son gouvernement légitime et accepte à la place l'imposition d'un président de substitution américain.
Si les sanctions américaines contre le Venezuela se sont avérées efficaces pour attaquer le niveau de vie et les droits de l'homme du peuple vénézuélien, elles n'ont pas réussi à provoquer le changement majeur d'opinion politique dans le pays que les États-Unis visaient. En fait, le peuple vénézuélien s'est massivement opposé aux sanctions américaines et des millions de personnes se sont mobilisées pour défendre leur gouvernement contre l'agression américaine.
L'impact humanitaire des sanctions américaines a cependant été sévère. Selon le Centre for Economic and Policy Research, les sanctions américaines contre le Venezuela ont "tué 40 000 personnes... entre 2017 et 2018" et ont provoqué des pénuries de fournitures vitales, notamment de nourriture et de médicaments.
L'administration américaine a saisi l'occasion de la pandémie de coronavirus pour augmenter la pression sur le Venezuela en durcissant les sanctions. Malgré cela, grâce à une mobilisation totale de son gouvernement et de l'ensemble de sa société, le peuple vénézuélien a réussi jusqu'à présent à prévenir une épidémie majeure de coronavirus et a limité le nombre de décès à 64 au total.
C'est dans ce contexte que la Banque centrale vénézuélienne a lancé un défi juridique à la Banque d'Angleterre pour qu'elle débloque le milliard de dollars d'or. Le Venezuela a explicitement déclaré que ces fonds étaient nécessaires pour acheter, par l'intermédiaire du Programme des Nations unies pour le développement, des fournitures vitales d'équipements et de médicaments pour lutter contre la pandémie. Pour le gouvernement britannique, refuser effectivement au peuple vénézuélien l'accès aux médicaments pendant une pandémie mortelle - qui est la conséquence directe du vol de l'or du Venezuela - revient à participer à la guerre économique des États-Unis contre le Venezuela.
Les ambitions de la Grande-Bretagne de piller les richesses du Venezuela vont bien au-delà d'un milliard de dollars d'or. En mai 2020, les Canaries ont révélé l'existence d'une "unité de reconstruction du Venezuela" secrète au sein du ministère britannique des Affaires étrangères. Cette unité a été créée pour promouvoir les intérêts des entreprises britanniques dans l'éventualité où le programme de changement de régime américain réussirait au Venezuela. Des fonctionnaires britanniques ont rencontré des personnalités de l'opposition de droite du Venezuela, notamment avec Guaido, pour discuter de ces plans de "reconstruction".
Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde - une aubaine pour toute puissance impérialiste qui réussira à renverser le gouvernement du pays. Avant l'élection d'Hugo Chavez en 1998, le Venezuela était dominé par les intérêts américains qui voyaient l'écrasante majorité des revenus pétroliers aller aux multinationales au détriment de la population qui languissait dans la pauvreté. La décision de Chavez de nationaliser l'industrie pétrolière et d'utiliser ses revenus pour lutter contre la pauvreté était intolérable pour les États-Unis. C'est précisément cette situation que les États-Unis - avec un peu d'aide de la Grande-Bretagne - tentent de renverser.
Il est contraire à l'esprit fondamental de l'humanité que la Grande-Bretagne vole plus d'un milliard de livres sterling d'or au Venezuela. Ces fonds vitaux devraient être restitués au Venezuela immédiatement. Comme la Banque centrale du Venezuela fait appel de la décision de la Haute Cour britannique, il est important que tous les mouvements progressistes en Grande-Bretagne soutiennent la lutte du Venezuela pour récupérer son or. Nous devons également être solidaires du Venezuela en défendant la souveraineté du pays et contre les pressions incessantes des gouvernements américain et britannique en faveur d'un "changement de régime" illégal, et nous opposer aux sanctions américaines brutales qui constituent une attaque contre les droits de l'homme.
Traduction Bernard Tornare
Cette traduction peut être librement reproduite. Merci de respecter son intégrité et d'en mentionner l'auteur, le traducteur et le blog Hugo Chavez.
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