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Venezuela: le retour de flamme

par Bernard Tornare 4 Septembre 2018, 19:20

Eduardo Galeano y Carola Chávez (Foto: José Jesús Gómez)

Eduardo Galeano y Carola Chávez (Foto: José Jesús Gómez)

Par Carola Chavez

 


Soudain, il y a une semaine, tous les médias, toujours en chœur, ont titré sur un exode massif de Vénézuéliens, qui fuient à pied vers le Pérou. Une série de photos qui ne résistent pas à l'analyse : des gens enroulés dans des couvertures, marchant sur une route andine, beaucoup portant des chaussures Adidas et Nike qui coûtent un saladier, de nouveaux vêtements, des casquettes tricolores. Une centaine de personnes sont censées être des dizaines de milliers dans un exode massif qui apparaît sur un morceau de route pour une séance photo et devient la première page.

 

Je ne nie pas que des gens ont quitté le pays. Ce que je nie, c'est la fuite, surtout pas à pied. Les médias les qualifient de déplacés et veulent nous convaincre qu'ils ont trouvé refuge en Colombie, le pays qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées au monde, après la Syrie.

 

Ils disent qu'ils sont des millions et que l'exode ne s'arrête pas. Il y a quelques mois, le ministre des Affaires étrangères, M. Holguín, a parlé de 15 000 Vénézuéliens qui traversent la frontière chaque mois pour rester en Colombie. Ils disent aujourd'hui qu'il y a 600 000 Vénézuéliens qui étaient là pour y rester. Nous avons 6 millions de Colombiens et je ne vois personne crier.

 

Ils comptent le trafic le long d'une frontière vivante comme un exode, en gardant le silence sur le fait que seulement 5% de ceux qui la traversent le font pour ne pas revenir et que la majorité sont des Colombiens qui retournent dans leur pays. Et pourtant, avec tous les rapatriés, l'équilibre reste qu'il y a presque dix Colombiens au Venezuela pour chaque Vénézuélien en Colombie.

 

L'OEA convoque une réunion d'urgence. Nous savons déjà pourquoi. Un dossier similaire a été constitué pour la Libye et la Syrie et nous savons comment ces histoires se sont terminées. Nous savons déjà comment ils ont "sauvé" ces pauvres gens des gouvernements maléfiques qui les opprimaient.

 

Juste au moment où le président Maduro met en œuvre des mesures économiques qui mettent en échec les trafiquants d'essence de la mafia colombienne. Juste au moment où le yo-yo s'emmêle dans la distorsion générée à Cúcuta, juste au moment où l'espoir revient au peuple vénézuélien, la campagne médiatique qui veut nous conduire à un scénario de guerre s'intensifie.

 

Les lâches efforts de Ledezma, Borges et d’autres sans-cœur, là-bas, dans la sécurité, ils réalisent que les chavistes et les opposants trouvent ce point commun qui nous unit avant tout: la paix du Venezuela.

 

Comme par le passé, ça va se retourner contre eux.

 

Traduction Bernard Tornare

 

Source en espagnol
 

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