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Venezuela : nous ne pouvons pas nous noyer sur le rivage

par Bernard Tornare 9 Mai 2022, 21:29

Venezuela : nous ne pouvons pas nous noyer sur le rivage
Par Mariadela Villanueva, sociologue vénézuélienne

 

Sergey Glazyev, ministre de l'Intégration et de la Macroéconomie de l'Union économique eurasienne (UEE), dans son ouvrage "The Last World War : the USA to Move and Loose" [La dernière guerre mondiale : les USA bougent et perdent], publié en 2016, décrit la situation que nous traversons comme "une période de changement de scénarios technologiques et mondiaux, qui s'accompagne toujours de crises structurelles de l'économie et de guerres mondiales..."

 

Cette situation est évidente dans la violence et les agressions de différents types et intensités provoquées par les élites qui refusent de partager la position privilégiée qu'elles pensent mériter pour avoir réussi à globaliser la logique et la domination du capital et avoir fait des États-Unis l'hégémon mondial.

 

En témoignent les conflits guerriers provoqués par les dernières administrations américaines pour relancer leur économie affaiblie et tenter de démontrer (sans succès) de l'autre côté de la planète leur force et leur domination totale du monde.

 

Parmi celles-ci, les agressions de différents ténors programmées contre les puissances émergentes qui composent le groupe des Brics - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - des rivaux très dangereux dans un ordre géopolitique mondial censé passer de l'unilatéralisme au multilatéralisme. Curieusement, cela ne semble pas impliquer, du moins pour l'instant, une remise en cause du système capitaliste destructeur qui a généré les crises qui ont conduit la grande majorité des êtres vivants et la planète Terre elle-même au bord de l'extinction.

 

La confrontation armée la plus récente : la mal nommée guerre Russie-Ukraine, une attaque russe prétendument soudaine et arbitraire contre la nation voisine, en réalité le produit d'une stratégie conçue et mise en œuvre étape par étape depuis 2014 par les élites anglo-américaines et leurs satellites européens pour provoquer l'inévitable réaction défensive du Kremlin. Le but : renverser Poutine, balkaniser la nation eurasienne "massive", stopper les avancées de ses principaux rivaux technologiques, la Chine et l'Inde, et se positionner dans la région eurasienne.

 

Une guerre qui, semble-t-il, va s'étendre plus loin que prévu, avec les conséquences que cela implique pour le reste du monde. Surtout pour notre Venezuela, pays pétrolier "ennemi" selon les élites du Nord, bloqué et encerclé pour avoir contesté l'hégémonie américaine, pour avoir cherché à gérer ses ressources de manière souveraine et pour avoir entretenu des relations de solidarité avec d'autres nations remises en question.

 

Aussi banal que cela puisse paraître, les dirigeants qui accompagnent le processus doivent être conscients que "les États-Unis n'ont pas d'ennemis, mais des intérêts". Et que, quelles que soient les concessions et les caresses qui leur sont faites, les maîtres du grand capital ne lâcheront pas leur proie. Ils ne cesseront d'imposer les mesures coercitives qu'ils jugent appropriées. Et ils continueront à insister pour nous exploiter et nous piller, pour renverser notre président, pour en finir avec le chavisme et les chavistes.

 

Il est de la responsabilité de chacun de défendre notre nation, notre souveraineté, notre processus et notre gouvernement des griffes de l'aigle. Il est également de la responsabilité de notre gouvernement de favoriser l'unité et le respect entre tous ceux qui soutiennent le projet bolivarien, indépendamment de toute critique ou différence.

 

Après avoir nagé pendant si longtemps, nous ne pouvons pas nous noyer sur le rivage.

 

Traduction Bernard Tornare

 

Source en espagnol
 

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