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Venezuela: il n'y a pas de crise humanitaire

par Bernard Tornare 17 Septembre 2018, 12:50

Pasqualina Curcio, économiste et chercheuse vénézuélienne

Pasqualina Curcio, économiste et chercheuse vénézuélienne

Par Pasqualina Curcio

 

Nous n'avons pas besoin d'aide humanitaire, ce dont nous avons besoin, c'est que les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne lèvent le blocus financier et commercial contre le peuple vénézuélien. Abroger les mesures coercitives unilatérales et illégales. Il faut arrêter l'attaque contre notre monnaie. Que les sociétés pharmaceutiques transnationales résidant au Venezuela, dont aucune n'a fermé ses portes, fournissent sur le territoire les médicaments dont les Vénézuéliens ont besoin.


Le Prince jordanien, Haut Commissaire sortant du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui doit en savoir beaucoup sur la monarchie mais peu sur la démocratie, a fait d'innombrables tentatives depuis cet espace pour justifier une intervention humanitaire dans notre pays. La dernière chose était de remettre, sans le mandat des pays membres du Conseil, un rapport dont le titre "Violation des droits de l'homme au Venezuela" montre la partialité.


Ce rapport, manquant de rigueur, a servi à présenter un projet de résolution à la 39e session du Conseil des droits de l'homme qui vise à jeter les bases d'une intervention "humanitaire" au Venezuela, comme cela a été le cas pour la Libye, actuellement détruite et en conflit armé.


Il est irresponsable d'affirmer qu'il y a une crise humanitaire dans un pays comme le Venezuela qui, malgré les agressions économiques, a construit plus de 2 millions de maisons au cours des cinq dernières années ; c'est-à-dire qui a élaboré un plan de vaccination avec plus de 11 millions de doses appliquées ; dans lequel 3 millions d'enfants bénéficient de vacances et plus de 8 millions vont commencer l'année scolaire ; dans lequel aucune école ou université ne sera fermée ; dans un pays où la nourriture subventionnée est distribuée à 6 millions de familles.


Il est contradictoire de qualifier de crise humanitaire un pays dont le taux de chômage est inférieur à 6%, dont les exportations ont augmenté de 17% entre 2016 et 2017 et qui, selon la CEPALC, reste en tête de liste des pays les moins inégalitaires de la région.


Les 47 pays membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui voteront en faveur de ce projet de résolution porteront la responsabilité historique d'une éventuelle intervention " humanitaire " au Venezuela, ce qui revient à dire qu'ils violeront la paix sur l'ensemble d'un continent.


Traduction Bernard Tornare


Source en espagnol

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