Maduro dictateur, antidémocrate… Ces mots résonnent en boucle dans les bouches de nos « grands dirigeants » : Trump, Macron, exécutif Européen …
Et de rajouter les conditions du scrutin présidentiel au Venezuela du 20 Mai ne donnent pas toutes les garanties pour reconnaître le résultat, et ce avant que les vénézuéliens aient voté.
Le pire, l'opposition réactionnaire boycotte sa participation au scrutin. Drôle de scénario pour une formation politique sûre de sa victoire !
Mais ce qui est le plus extraordinaire C’est qu'on ne parle jamais de ce à quoi est confronté le peuple Vénézuélien sous couvert d'un enfumage permanent d'une soit-disant bataille des néo libéraux de tous poils pour la démocratie et donc contre le président Maduro successeur de Chavez.
Oui, quand va-t-on parler de la pénurie organisée par les grands patrons de groupes privés Vénézuéliens et internationaux sur des produits de 1ère nécessité, tant alimentaire que de médicaments bloqués dans certains ports avant d'arriver au Venezuela, créant un mécanisme d'une inflation insidieuse et mortifère dans le pays.
Quand va-t-on parler de la réalité de pouvoir d'intervention du peuple vénézuélien (24 scrutins électoraux en 20 ans au niveau local, régional, national avec l’élection d'une assemblée constituante en Juillet 2017) ?
Quand va-t-on parler des violences organisées par l'opposition dont les principaux meneurs sont des anciens putschistes contre Chavez, que lui-même avait gracié ?
Quand va-t-on parler des campagnes idéologiques mensongères qui tendent à créer le doute dans la nouvelle générations vénézuélienne?
Et surtout voulant accréditer l'idée que tous les maux viendrait de l’échec de la révolution Bolivarienne qui pourtant à ramené le seuil de la pauvreté de 50 à 5% de la population ?
Quand va-t-on expliquer la réalité du système électoral vénézuélien, certainement un des plus fiable et démocratique de la planète ?
Et la liste pourrait s'allonger sans nier la crise à laquelle le pays est confrontée et aux questions qu'il a à résoudre en toute souveraineté en dehors de toute ingérence étrangère qui ne tend qu'à tenter de déstabiliser le pouvoir en place et qui a redoublé avant cette élection présidentielle en brandissant les menaces de sanctions et de non reconnaissance du vote.
Le peuple Vénézuélien à répondu ce dimanche 20 mai à la communauté internationale en réélisant Nicolas Maduro avec près de 68% des voix. Il a exprimé sa volonté de paix, de démocratie, de souveraineté populaire, d'espérance en la révolution Bolivarienne pour répondre aux difficultés du pays tout en sachant que le chemin à parcourir sera semé d'embûches face à un néo libéralisme en soif de piller les richesses du pays.
Alors déjà l’on entend parler de la fraude électorale et plus encore de l'abstention massive (48% de participation) pour tenter de déligitimer le vote. Mais au fait E.Macron à été élu avec combien de participation ? Et Trump ? Et le président Colombien ? Et bien d'autres dirigeants de ce monde dits respectables ?
Cette élection en Amérique Latine après une série noire dans de nombreux de ses pays après des manœuvres innomables comme des coups d'États institutionnel, fraude électorales, judiciarisation de la vie politique et syndicale ouvre une espérance nouvelle pour les progressistes du continent face aux stratégies convergentes des ultra libéraux dont Macron est un fidèle serviteur.
L'avenir du Venezuela est désormais entre les mains de son peuple de manière lucide, parce que cette victoire C’est avant tout la sienne.
Laurent Péréa
Membre du Conseil National du PCF
Responsable Adjoint Relations Internationales en charge Amérique Latine
Maire de St Capraise de Lalinde France