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Au pays d'Hugo Chavez c'est la colère

par Bernard Tornare 25 Mai 2011, 17:00

Le gouvernement de Barack Obama vient d'annoncer de nouvelles sanctions contre la compagnie pétrolière appartenant à l'état vénézuélien, Petróleos de Venezuela SA (PDVSA).

PDVSA est l'un des plus gros exportateurs au monde. L'entreprise est sanctionnée au même titre que 6 autres plus petites entreprises pétrolières pour avoir engagé des relations étroites au niveau commercial avec l'Iran, un des pays bannis par les Etats-Unis. C'est l'adjoint à Hillary Clinton, James Steinberg, qui l'a annoncé, ajoutant que les sanctions contre PDVSA empêcheraient la compagnie pétrolière d'avoir accès aux contrats du gouvernement américain ainsi qu'à des aides financières sur l'import-export. On ne peut être plus clair. Mais ce qui l'est moins c'est que ces sanctions  violent 14 articles de la Charte de l'Organisation des États américains (OEA) et donc une violation des principes et objectifs de l'organisation continentale et de l'Organisation Nations Unies (ONU).

L'article 20, par exemple, dit explicitement: «Aucun État ne peut recourir ni encourager des mesures économiques coercitives et de pouvoir politique pour forcer la volonté souveraine d'un autre Etat et obtenir de lui des avantages de toute nature."

Il est également contraire aux dispositions de l'article 19 qui stipule: «Aucun Etat ou groupe d'États n'a le droit d'intervenir, directement ou indirectement, pour quelque raison que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d'un autre. Le principe précédent exclut non seulement la force armée, mais aussi toute autre forme d'ingérence ou de tendance attentatoire à la personnalité de l'Etat, son système politique, économique et culturel. "

L'article 15 dit aussi: «Le droit de l'État de se protéger ne l'autorise pas à commettre des actes injustes contre un autre Etat."

L'article 11, stipule:  «Tout Etat américain a le devoir de respecter les droits dont jouissent les autres États conformément au droit international.".

D'ou la colère du patron de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA, Rafael Ramirez, qui a envoyé au diable les Etats-Unis, des impérialistes à ses yeux.

"Que les impérialistes aillent au diable, ici on s'en fiche des sanctions. Personne ne va nous imposer notre manière d'agir", s'est exclamé publiquement mercredi soir M. Ramirez, également ministre de l'Energie et du Pétrole. Le ministre des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, a jugé nécessaire d'évaluer le réel effet des mesures américaines avant de déterminer la riposte appropriée. En bafouant ainsi les règles internationales et en s'immisciant dans les affaires intérieures d'Etats indépendants, les Etats-Unis et ses alliés font tout pour empêcher l'instauration d'une véritable démocratie dans le monde arabe. La raison en est très simple. Dans toute la région, une majorité écrasante de la population considère que les Etats-Unis sont la principale  menace contre leurs intérêts. Et les multinationales sont impatientes.

Les Etats-Unis s'en prenent  au gouvernement d'Hugo Chavez. Mais il s'attaque aussi à son peuple. La colère gronde!

 

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