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Armement des USA - Capture You Tube
Quand je pensais que les choses ne pouvaient pas empirer, il s'avère que chaque jour de nouvelles situations dignes d'un roman d'horreur apparaissent.
La belligérance angoissante de l'empire américain ne provoque que des situations impossibles à soutenir, motivées par son désir paranoïaque de maintenir son hégémonie sur la planète entière. L'intensification des mesures contre Cuba, le siège criminel contre le Venezuela, les provocations contre l'Iran, la guerre économique contre la Chine, l'inimitié malsaine contre la Russie, le chantage immoral et éhonté contre les gouvernements des pays latino-américains. Tout cela dans le cadre d'une orchestration malveillante, typique de ceux qui savent qu'ils sont en phase terminale et ne l'acceptent pas.
Et aussi, avec la complicité des grands médias d'entreprise, qui déforment les faits, les opinions et les références sur les situations qui apparaissent quotidiennement rapportées par eux, et fidèlement suivies par les instruments médiatiques nationaux. Et sa caractéristique la plus évidente est le mensonge, la transformation des échecs en triomphes, à travers un langage trompeur et tordu.
Tout ce qui précède s'ajoute aux échecs subis en Iran, en Syrie et en Afghanistan, et c'est pourquoi nous assistons à ce qu'on appelle une guerre de quatrième génération. Et je m'explique.
En premier lieu, il faut souligner que la guerre de la quatrième génération a été conçue, dans ses aspects théoriques et pratiques, comme une guerre de conquête (également conçue comme un antidote à la guerre de libération), par des stratèges et des experts en communication stratégique du champ impérial-capitaliste de l'ère transnationale.
Par conséquent, la guerre de la quatrième génération est une variante émergente de l'évolution stratégique, doctrinale et opérationnelle des guerres impériales qui s'est développée tout au long de l'histoire comme le principe de la domination de l'homme par l'homme qui régnait, sans exception, dans toutes les civilisations dominantes connues jusqu'ici, dont le système capitaliste, comme dernier stade de son développement.
Deuxièmement, et selon ce qui ressort comme une vérification factuelle et statistique de toute étude stratégique, les guerres impériales ne sont pas faites pour tuer, mais pour contrôler et dominer.
Troisièmement, la destruction matérielle et les génocides humains produits par les guerres (de conquête impériale) sont la conséquence de la recherche du contrôle et de la domination sur un adversaire qui résiste, et non l'inverse.
Les guerres (de conquête impériale) ne sont pas prévues pour tuer, mais pour saisir un objectif stratégique suivant la motivation impérialiste centrale de contrôler pour dominer, et leur concept d'application va des territoires aux sociétés et aux hommes.
Celui qui planifie une guerre de conquête ne le fait pas dans le but de tuer, mais plutôt dans le but stratégique de contrôler et de dominer des cibles prédéfinies, qu'il s'agisse de territoires (guerre militaire), de ressources économiques et de marchés (guerre économique), de pays et de sociétés (guerre sociale), ou de mental (guerre psychologique).
L'objectif stratégique de toute guerre de conquête (militaire, économique, politique ou psychologique) est de contrôler pour dominer.
Le contrôle de l'adversaire est la base de la domination, d'abord au niveau de l'homme et de son environnement, puis des systèmes (politiques, économiques et sociaux) qui gouvernent les sociétés.
Le développement technologique et informatique, la mondialisation du message et la capacité d'influencer l'opinion publique mondiale, ont fait de la guerre des médias psychologiques l'arme stratégique dominante des 4GW, à laquelle s'ajoute une variante "antiterroriste" après les attaques explosives du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
Ainsi, et dès le 11 septembre 2001, la "guerre psychologique" (avec sa variante la "guerre antiterroriste") constitue l'épine dorsale stratégique de la guerre de la quatrième génération, les médias étant convertis en nouvelles armées de conquête.
La guerre psychologique forme l'étape supérieure des stratégies de contrôle et de domination testées jusqu'à présent par les systèmes impérialistes (domination de l'homme par l'homme) qui se sont succédé jusqu'à atteindre le système capitaliste.
Dans la guerre psychologique (l'épine dorsale de la guerre de la quatrième génération, sans l'utilisation d'armes), les opérations avec des unités militaires sont remplacées par des opérations avec des unités médiatiques.
La guerre psychologique, à son tour, est née dans une étape particulière du capitalisme caractérisée par une révolution dans le domaine des sciences sociales et de la communication stratégique.
Cette révolution est complétée par une révolution dans le domaine des technologies de la communication et des technologies de l'information, créant la base d'une communication stratégique mondialisée basée sur des principes scientifiques.
En même temps, les techniques scientifiques de communication, promues à une échelle massive et planétaire par les grands conglomérats médiatiques du capitalisme, créaient les bases de leur utilisation dans des stratégies de manipulation et de contrôle social développées à partir des objectifs de la domination impériale-capitaliste.
Cette situation a créé les bases opérationnelles et stratégiques du contrôle et de la domination des sociétés et des pays, sans recourir à la guerre militaire.
Ainsi (et à quelques exceptions près comme l'Irak et l'Afghanistan, et d'autres objectifs du portefeuille de l'Empire, comme l'Iran et la Syrie), la guerre impérialiste actuelle pour la prise de marchés et de pays ne se développe plus sur le plan de la conquête militaire et territoriale, mais sur celui de la conquête psychologique et sociale par les médias.
Les nouveaux gestionnaires d'enclaves dans le monde dépendant (les politiciens modernes) remplacent de plus en plus la répression et le contrôle par des moyens policiers par la répression et le contrôle par des opérations médiatiques avec l'application de slogans de "criminalisation" des conflits sociaux.
Dans sa définition technique, la "guerre psychologique", ou "guerre sans armes", est l'utilisation planifiée de la propagande et de l'action psychologique visant à orienter les comportements, dans la poursuite d'objectifs de contrôle social, politique ou militaire, sans recourir à l'usage des armes. Les armées militaires sont remplacées par des groupes opérationnels décentralisés spécialisés dans l'insurrection et la contre-insurrection, et par des experts en communication stratégique et en psychologie des masses.
Le développement technologique et informatique de l'ère des communications, la mondialisation du message et la capacité d'influencer l'opinion publique mondiale ont fait des opérations d'action psychologique des médias l'arme stratégique dominante des 4GW.
Comme dans la guerre militaire, un plan de guerre psychologique est conçu pour annihiler, contrôler ou assimiler l'ennemi.
La guerre militaire et ses techniques sont réévaluées dans le cadre des méthodes scientifiques de contrôle social et deviennent une stratégie efficace de domination sans l'utilisation des armes. Contrairement à la guerre militaire conventionnelle, la guerre de quatrième génération ne se déroule pas sur des théâtres d'opérations visibles.
Il n'y a pas de fronts de bataille avec des éléments matériels : la guerre se déroule dans des scénarios combinés, sans ordre apparent et sans lignes de combat visibles, les nouveaux soldats ne portent pas d'uniformes et imitent des civils.
Les éléments de l'action militaire classique n'existent plus : les grandes unités de combat (chars, avions, soldats, fronts, lignes de communication, arrière-garde, etc.)
Les bases de planification militaire sont remplacées par de petits centres de commandement et de planification clandestins, à partir desquels sont conçues des opérations tactiques et stratégiques modernes.
Les grandes batailles sont remplacées par de petits conflits localisés, avec une violence sociale extrême et sans ordre apparent de continuité.
Les grandes forces militaires sont remplacées par de petits groupes opérationnels (unités de guerre psychologique) dotés d'une grande mobilité et d'une technologie de pointe, dont la fonction est de faire exploser des résultats sociaux et politiques au moyen d'opérations de guerre psychologique.
Les unités de guerre psychologique sont complétées par des groupes opérationnels, infiltrés dans la population civile avec pour mission de déclencher des actes de violence et des conflits sociaux.
Les tactiques et stratégies militaires sont remplacées par des tactiques et stratégies de contrôle social, par la manipulation de l'information et l'action psychologique visant à orienter un comportement social massif.
Les cibles ne sont plus physiques (comme dans l'ordre militaire traditionnel) mais psychologiques et sociales. Il ne s'agit plus de détruire des éléments matériels (bases militaires, soldats, infrastructures civiles, etc.), mais de contrôler le cerveau humain.
Les grandes unités militaires (navires, avions, chars, sous-marins, etc.) sont remplacées par un grand appareil médiatique composé de grandes salles de rédaction et de studios de radio et de télévision.
Le bombardement militaire est remplacé par le bombardement médiatique:v Les slogans et les images remplacent les bombes, missiles et projectiles du camp militaire.
Dans la guerre sans armes, la guerre de quatrième génération (aussi appelée guerre asymétrique), le champ de bataille n'est plus extérieur, mais intérieur. Les opérations ne sont plus tirées de la colonisation militaire pour contrôler un territoire, mais de la colonisation mentale pour contrôler une société. L'objectif stratégique n'est plus la prise et le contrôle de zones physiques (populations, territoires, etc.) mais la prise et le contrôle de comportements sociaux massifs. Les unités tactiques de combat (opérateurs de guerre psychologique) ne tirent plus des balles mais des slogans visant à atteindre un objectif de contrôle et de manipulation du comportement social massif.
Traduction Bernard Tornare
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