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Pourquoi la faim augmente avec le capitalisme mondialisé?

par Bernard Tornare 10 Juin 2018, 13:24

Capture vidéo Faim Du Monde - Chiktyps Production

Capture vidéo Faim Du Monde - Chiktyps Production

Par Germán Saltrón Negretti

 

La faim dans le système capitaliste mondialisé a été aggravée par les transnationales, non seulement en produisant des biens et en fournissant des services, par l'exploitation de la main-d'œuvre, mais aussi par l'inégalité, la pauvreté, le chômage, la précarité, l'exclusion, la destruction de la nature, la faim et la mort. Le capitalisme s'est répandu de façon inégale dans le monde. Les pays impériaux se sont développés et se développent au détriment des pays colonisés.


Depuis la Renaissance et l'époque coloniale, l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, la Hollande et les autres pays européens colonisateurs se sont enrichis par l'exploitation des ressources naturelles et de la main-d'œuvre des colonies, avec l'accumulation de capital qui en résulte. Depuis le capitalisme mercantiliste, les pays riches et les pays pauvres sont les deux faces d'une même médaille, d'un même système, qui a un caractère mondial, en raison de sa grande croissance et de son expansion. Jamais auparavant il n'y a eu autant de richesse, de pauvreté et d'inégalité en même temps, des centaines de millions de personnes continuent de souffrir de la faim.


Cette situation a culminé dans la mondialisation actuelle, qui se caractérise principalement par : la production et la distribution à grande échelle, l'ouverture asymétrique des économies régionales, l'introduction de nouvelles technologies, l'importance du capital financier et transnational, dont l'ambition spéculative nous a conduit depuis la fin 2007 à une grande récession, qui a été et est souffert principalement par les classes ouvrières et populaires dans le monde entier.


Depuis la publication du livre de Thomas Piketty, Capital in the 21st Century, dans lequel il explique avec des données les inégalités économiques et sociales du 18ème siècle à nos jours, les livres et les études sur le même sujet n'ont pas cessé d'être publiés, tout comme Caritas et Oxfam, qui montrent l'augmentation des inégalités dans le monde entier. Les revenus du capital continuent de croître plus rapidement que les revenus du travail.


Oxfam a publié en janvier 2018, Reward Work Not Wealth, avec un échantillon de 70 000 personnes dans 10 pays et déclare : " L'année dernière, le nombre de personnes dont la fortune dépasse le milliard a atteint un sommet historique. Il y a actuellement 2 043 milliards de milliardaires (en dollars) dans le monde. Quatre-vingt-deux pour cent de la croissance de la richesse mondiale au cours de la dernière année est allé au 1 pour cent le plus riche, tandis que la croissance des 50 pour cent les plus pauvres de la population mondiale n'a pas augmenté du tout " (page 8).


L'inégalité de la richesse mondiale est plus évidente lorsque l'accumulation de richesse de 1% de la population mondiale est supérieure à celle des 99% restants et que la richesse de seulement 42 personnes est la même que celle des 3,7 milliards de plus pauvres. Les deux tiers de toute cette richesse accumulée, selon Oxfam, proviennent de l'héritage, des pratiques monopolistiques, du népotisme et du clientélisme. La contradiction entre capital et travail s'explique par la subsomption, la subordination des travailleurs aux capitalistes. Il n'est donc pas surprenant que le salaire moyen mondial ait augmenté de 2 % entre 2006 et 2015 et que la richesse de ceux qui en ont le plus augmenté de 13 %.


Les riches continuent d'accumuler de plus en plus de richesses, également en raison des bas salaires, de la violation des droits syndicaux et du travail, de la délocalisation de leurs entreprises, de l'évasion et de l'évasion fiscale, en utilisant des paradis fiscaux à travers le monde. Ils essaient aussi de laver leur mauvaise conscience par le biais de leurs fondations philanthropiques (fiscales). En bref, ils font de leur mieux pour faire de plus en plus de profits au détriment de l'exploitation de la grande majorité des travailleurs, y compris le travail forcé et le travail des enfants, sans parler du travail non rémunéré des femmes, sans lequel le système capitaliste ne fonctionnerait pas du tout. Pour ces raisons, au Venezuela, nous mettons en œuvre un socialisme qui répond à nos besoins.

 

Traduction Bernard Tornare

 

Source en espagnol
 

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